Il n’existe pas de disposition légale en Belgique concernant la conduite d’un véhicule et le vieillissement, sauf celle comme tout citoyen, de répondre aux normes médicales pour la conduite automobile.

Néanmoins, avec l’âge, vous pouvez effectivement présenter des difficultés susceptibles de ne plus garantir la conduite d’un véhicule en toute sécurité pour vous-même et les autres usagers.

Par exemple, avoir du mal à vous déplacer, manquer de réflexes, présenter quelques troubles de la mémoire ou de l’attention, avoir la vue qui baisse…

Peut-être vous en rendez-vous compte vous-même ? Ou est-ce votre entourage qui vous alerte ? Votre médecin pourra vous éclairer. C’est la première personne vers qui il est préférable de se tourner.

Si vos craintes ou celles de l’entourage s’avèrent fondées, l’équipe du DAC vous accueille, vous renseigne et réalise tous les tests nécessaires en vue d’évaluer votre aptitude à la conduite.

L’inaptitude à la conduite est loin d’être la seule solution envisagée.

Les experts explorent d’autres pistes auparavant, en fixant par exemple des conditions d’usage du permis de conduire (rayon limité, conduite de jour…).

En effet, si vous avez été victime d’un AVC, vous ne pouvez plus conduire durant une période minimum de 6 mois.

Au bout de cette période, votre neurologue ou votre médecin traitant en possession du rapport de votre neurologue, détermine si vous êtes de nouveau apte à conduire :

  • Si vous avez bien récupéré, votre médecin vous remet une attestation officielle avec la décision favorable (Modèle VII que vous pouvez télécharger ici).
  • Si vous gardez des séquelles locomotrices, cognitives ou sensorielles, votre médecin vous adresse au Département d’Aptitude à la Conduite (DAC) de l’AWSR.
  • Si votre état de santé ne vous permet plus d’être en sécurité au volant, votre période d’inaptitude est prolongée.

Votre neurologue pourrait vous déclarer apte à la conduite sans attendre cette période de 6 mois si vous avez totalement et rapidement récupéré après votre AVC et n’avez gardé aucune séquelle susceptible d’impacter votre conduite automobile.

Au DAC, l’équipe analyse votre situation médicale, vous informe et vérifie votre aptitude à conduire au moyen de bilans et d’un test de conduite en situation réelle. Tenant compte du besoin de mobilité de chacun et de l’enjeu de sécurité routière, des solutions peuvent être envisagées, comme l’adaptation de votre poste de conduite, si vous présentez des séquelles locomotrices.

Oui, car la surdité n’est pas un critère d’inaptitude à la conduite. Une personne sourde compense naturellement par sa vigilance et sa recherche d’informations visuelles.

Par contre, une personne qui écoute de la musique trop fort au volant se met davantage en danger car elle n’a pas acquis ces mécanismes de compensation.

Oui, vous pouvez présenter votre examen théorique en session spéciale. Vous trouverez tous les renseignements pratiques chez AIBV et Autosécurité.

Les personnes malentendantes peuvent également être aidées par l’asbl CREE (Collectif Recherche Et Expression). Son objectif est de favoriser l’intégration des jeunes sourds et malentendants en Wallonie et à Bruxelles. Par son projet « Voir & Conduire », elle encourage les personnes sourdes à passer leur permis de conduire théorique (B) grâce à la mise en place de cours préparatoires dispensés par un binôme de formateurs signants. Elle propose 4 formules différentes en fonction de vos besoins.

Pour plus de renseignements : https://www.creeasbl.be/Voir-et-Conduire.html.

Voyez également le site de l’AVIQ : https://wikiwiph.aviq.be/Pages/Permis-de-conduire–aides.aspx

Oui, nous avons des cartes à votre disposition. Pour en commander, il suffit de nous adresser un mail à dac@awsr.be ou via le formulaire de contact.

Non, car en réalité il faut bien un permis AM pour conduire ce type de véhicule. La dénomination légale d’une « voiture sans permis » est quadricycle léger. Ce sont des engins dont la masse ne peut excéder 350 kilos et dont la vitesse est bridée à 45 km/h. Au même titre que les cyclomoteurs de classe A, ces voiturettes sont accessibles dès 16 ans après la réussite d’un examen pratique pour le permis AM. Examen que n’ont pas dû passer les conducteurs ayant obtenu leur permis de conduire avant le 14 février 1961, d’où l’appellation « sans permis ».

Si votre médecin ou le DAC vous a déclaré inapte, vous l’êtes pour tous les permis de conduire (B, BE, A…), y compris pour le permis AM, même si vous l’avez obtenu avant 1961 sans passer d’examen pratique.

Oui, la conduite de ce type de voiture est effectivement accessible aux personnes à mobilité réduite à la condition d’obtenir une attestation d’aptitude délivrée par le DAC pour la catégorie B ou AM avec le code 47 (limitant à la conduite d’un véhicule de plus de deux roues ne nécessitant pas d’être équilibré par le conducteur).

Si des adaptations sont nécessaires, celles-ci seront déterminées lors d’une évaluation par notre équipe.

Suite à cette évaluation, nous vous délivrerons les attestations et fiches techniques qui vous seront nécessaires pour vous rendre chez l’adaptateur de votre choix.

Oui, via l’Agence pour une Vie de Qualité (AVIQ), sous certaines conditions. Notamment celle de présenter une attestation établie par le DAC spécifiant que vous devez bénéficier d’heures supplémentaires d’apprentissage de la conduite automobile.

Vous trouverez toute l’information utile via ce lien.

Oui, dans le cas où votre état de santé s’est amélioré, il est pertinent de ne pas attendre la date d’échéance du permis et de faire réévaluer votre aptitude à la conduite afin d’ajuster si nécessaire les codes mentionnés sur votre permis de conduire.

Vous pouvez pour cela réintroduire une demande au DAC en nous adressant un questionnaire médical à jour. Pour recevoir un questionnaire vierge, vous pouvez nous envoyer un mail (dac@awsr.be) ou utiliser le formulaire de contact.