Motards
En bref
Quand on parle de « deux-roues motorisés », on parle :
- Des cyclomoteurs avec une cylindrée de moins de 50 cm³
- Des speed pedelec ou speedelec, vélos à assistance électrique de plus de 25 km/h et moins de 45 km/h
- Des motocyclettes (motos) avec une cylindrée supérieure ou égale à 50 cm3.
Redoublez de vigilance
De manière générale, les accidents impliquant une moto ont lieu entre mars et octobre, les week-ends et par beau temps.
Soyez particulièrement vigilant.e lorsque vous circulez sur une route prioritaire et qu’une voiture arrive en sens inverse et souhaite tourner à gauche. Dans cette situation, il arrive fréquemment que l’automobiliste ne distingue pas le motard ou évalue mal sa vitesse d’approche et sa distance et s’engage à gauche en coupant la route au motard. Soyez donc sur vos gardes à l’approche d’un carrefour ou lorsque vous distinguez qu’une voiture venant en sens inverse ralenti.
Dans ce cas de figure, un automobiliste A, qui se déplace dans le même sens que vous, pourrait céder le passage à un automobiliste B voulant rejoindre la bande de circulation en sens inverse. Si ce dernier ne vous voit pas arriver, il peut vous couper la route. De votre côté, vous pouvez ne pas le voir et ne pas ralentir. Faites preuve de vigilance et respectez toujours la limitation de 50 km/h et un différentiel de 20km/h par rapport au bouchon !
Risques et dangers
Contrairement aux automobilistes, lorsque vous roulez à moto, vous n’êtes pas entouré.e de carrosserie. Votre équipement est donc votre première et unique protection en cas de chute ou en cas d’accident.
Équipez-vous donc de la tête aux pieds avec des équipements de protection individuelle (EPI) destinés à la pratique de la moto et homologués :
- Un casque
- Des gants
- Un pantalon
- Une veste
- Des chaussures hautes
Le casque est l’élément le plus important. Il est obligatoire pour toutes les personnes présentes sur la moto (conducteur et passager), quel que soit le type de moto. Il existe plusieurs types de casques (cross, jet, intégral, modulable) offrant chacun des avantages et des inconvénients. Veillez toujours à ce que votre casque soit homologué et bien ajusté à votre tête. Pour identifier la taille qui correspond le mieux à votre tête, demandez l’avis de professionnels dans les magasins spécialisés.
Pour le reste du corps, il existe plusieurs types d’équipements allant de la combinaison complète en cuir aux tenues en jeans et kevlar. Toutes ces tenues présentent des avantages et des inconvénients. Elles offrent cependant une protection presque identique en cas d’accident ou de chute pour autant qu’elles soient homologuées pour une utilisation sur route et qu’elles contiennent les coques de protection nécessaire.
Veillez à toujours porter des gants : même lors d’une simple glissade à faible vitesse, ce sont souvent les mains qui entrent d’abord en contact avec le sol.
Pour les chaussures, optez pour des modèles hauts protégeant la malléole et la cheville. En cas de chute, elles absorberont une partie du choc en cas d’impact latéral. Elles sont d’ailleurs imposées par le Code de la route.
De nos jours, l’airbag est également devenu un allié de taille dans la protection du motard. Les technologies se sont développées et démocratisées. Il offre une protection instantanée en cas d’impact.
Allumez vos phares. Vous devez d’ailleurs allumer le feu de croisement et le feu arrière rouge, même en plein jour. Accessoirement, installez des feux additionnels.
- Positionnez-vous aux 2/3 de votre bande de circulation.
- Portez des vêtements de couleur claire ou vive :
- les couleurs fluo augmentent encore plus votre visibilité de jour
- les éléments rétro-réfléchissants sont détectables de nuit jusqu’à 150 mètres
- Choisissez un casque de couleur claire ou fluo.
- Choisissez des vêtements avec éléments réfléchissants pour la circulation en conditions nocturnes.
Afin d’allier plaisir et sécurité, deux mots d’ordre : prudence et anticipation. La route se partage et chacun doit faire preuve de vigilance. Être visible est primordial ! Lors d’accidents impliquant un motard et un autre usager, l’une des causes principales est que le motard n’a pas été vu ou que sa vitesse a été sous-estimée.
Cela s’explique en partie par un phénomène optique : plus un objet se rapproche et plus son image dans le fond de l’œil s’agrandit. Nous évaluons la vitesse d’approche de l’objet sur base de cette vitesse d’agrandissement. Or, à vitesse d’approche égale, la silhouette du couple moto/motard, plus petite que celle d’une voiture, ne s’agrandit pas autant dans le fond de l’œil. Sa vitesse d’approche parait donc moindre.
Faites également attention aux angles morts qui empêchent le conducteur du véhicule que vous suivez ou dépassez de vous voir. Soyez particulièrement prudent.e si vous décidez de doubler un bus ou un poids lourd. L’angle mort de ce type de véhicules est en effet plus large que celui des voitures et le temps nécessaire pour les dépasser est plus long.
De plus, pour tourner à droite, les poids lourds et les autobus sont obligés de se déporter davantage sur la gauche pour faire passer leur essieu arrière. En tant que motard, vous pouvez penser avoir l’espace et le temps nécessaire pour dépasser, mais en réalité, vous risquez de vous faire coincer lorsque le véhicule effectuera sa manœuvre. Évitez de vous placer à côté d’un poids lourd ou d’un bus à l’arrêt et ne doublez pas par la droite.
Pour dépasser un poids lourd, ne le collez pas, décalez-vous sur la gauche et cherchez le regard du conducteur dans le rétroviseur. Assurez-vous qu’il vous a vu.e avant d’effectuer le dépassement.
Que dit la loi ?
Votre véhicule doit être en règle pour circuler sur la voie publique. De plus, depuis le 1er janvier 2023, un contrôle technique non-périodique est également obligatoire en cas de revente entre particuliers et après accident.
Pour en connaître les détails, cliquez ici.
En Belgique, si vous circulez en motocyclette (en tant que conducteur ou passager), vous devez porter :
- Un casque
- Des gants
- Une veste à manches longues
- Un pantalon ou une combinaison
- Des bottes ou bottillons qui protègent les chevilles
En cyclomoteur (en tant que conducteur ou passager), seul le casque est obligatoire, mais les autres équipements sont fortement recommandés.
Les casques homologués sont identifiés par une étiquette blanche portant :
- Un cercle contenant la lettre E suivie du code pays ayant accordé l’homologation (1 = Allemagne, 2 = France, 3 = Italie, 4 = Pays-Bas, 6 = Belgique…)
- Un n° d’homologation dont le début rappelle la norme en vigueur
- Une lettre qui identifie le degré de protection de la mâchoire :
- J : pas de protection maxillaire (casques de type jet ou demi-jet)
- NP : ne répond pas aux tests de protection de la mâchoire (casques modulables)
- P : protection maxillaire intégrale (casques intégraux)
- J/P : double homologation jet et intégral
- Un numéro de série de production
Un casque a une durée de vie moyenne de 5 ans. La date de fabrication est généralement indiquée sur une étiquette, à l’aide de 4 chiffres (03-15 = mars 2015)
Vous conduisez un speed pedelec (max. 45km/h) ? Vous devez également porter un casque, mais il peut s’agir d’un casque de vélo. Dans le cas d’un casque vélo, celui-ci doit être homologué et doit protéger les tempes et l’arrière de la tête. Cette norme est inscrite dans le casque « CE ».
À moto et à cyclomoteur, vous devez circuler avec votre feu de croisement et votre feu arrière rouge allumés à tout moment de la journée. Cela est en général automatique sur les motos.
N’hésitez pas à vous équiper d’un éclairage additionnel pour renforcer votre sécurité.
Il n’est pas toujours facile de s’y retrouver au moment de passer son permis moto. Il existe des permis spécifiques en fonction de la puissance du deux-roues que vous souhaitez conduire, et il y a un âge minimum requis pour chaque permis !
Découvrez toutes les informations relatives au permis moto sur www.lepermismoto.be
Les motards sont autorisés à remonter les files en Belgique. Cela doit toutefois se faire selon certaines règles :
- Un différentiel de maximum 20 km/h par rapport à la vitesse du trafic. Cela signifie que si le trafic est à l’arrêt, vous êtes limité à 20 km/h. Si celui-ci avance à du 15 km/h, vous êtes limité à 35km/h
- Maximum 50 km/h
- Vous pouvez remonter uniquement entre la bande de gauche et celle qui se situe à côté.
Depuis octobre 2020, la loi sur le couloir de secours est d’application en Belgique. En tant que motard, vous avez l’autorisation d’utiliser le couloir de secours pour remonter les files. Toutefois, vous devez respecter les règles énoncées ci-dessus et si un véhicule prioritaire arrive derrière vous, vous devez lui céder le passage.
En agglomération, vous pouvez stationner sur les trottoirs ainsi que sur les accotements. Veillez cependant à laisser suffisamment de place pour les piétons et les autres usagers (comptez 1,50 mètre).
Les zones bleues ne s’appliquent pas aux motos et aux scooters. Il n’y a donc pas de durée maximale de stationnement pour les deux-roues motorisés.
Lorsque vous vous garez le long d’une chaussée, vous ne devez pas nécessairement vous garer parallèlement au sens de circulation. Vous pouvez vous placer perpendiculairement, à condition de ne pas dépasser le marquage au sol. Pour faciliter votre départ, mettez toujours l’avant de la moto vers la route. Plusieurs motos peuvent être garées dans une place destinée à une voiture.
Il existe également des places spécifiques aux motos, elles sont indiquées par le panneau E9i.
À partir de 2 motos, vous constituez légalement un groupe. Vous n’êtes pas obligés de circuler l’un derrière l’autre, il est d’ailleurs recommandé de circuler en quinconce. Cela augmente votre champ de vision et vous évite de percuter le motard devant vous en cas de freinage soudain.
Les groupes de plus de 50 motards doivent obligatoirement être escortés par 2 capitaines de route au minimum. Le/la ou les capitaines de route sont néanmoins conseillés à partir de 15 motards. Pour être capitaine de route, vous devez être âgé.e de 25 ans au moins, porter un vêtement rétro-réfléchissant avec la mention « capitaine de route » en lettres noires sur le dos, et avoir un signal C3 (disque blanc à bord rouge). Le ou la capitaine de route peut arrêter la circulation durant la traversée du groupe aux carrefours sans signaux lumineux, à l’aide du disque C3. Il ou elle ne peut par contre pas arrêter la circulation dans un carrefour à feux.
Le nombre de passagers est déterminé par l’homologation du véhicule. Lorsque vous circulez avec un passager, celui-ci doit répondre aux mêmes exigences en termes d’équipement (casque, blouson, gants, pantalon et bottes) et doit s’asseoir avec les deux pieds sur les repose-pieds. La position dite « amazone » est interdite.
Il est interdit de circuler avec un enfant de moins de 3 ans sur une moto. Entre 3 ans et 8 ans, ils peuvent prendre place uniquement sur une moto de maximum 125cc, à condition d’être transportés dans un dispositif adapté. À partir de 8 ans, ils peuvent vous accompagner sur toutes les motos. Habillez toujours votre enfant avec un équipement complet, adapté et homologué.
Bon à savoir
La visibilité dans un virage est réduite. Avec de l’expérience et une bonne technique du regard, vous pouvez négocier correctement n’importe quel virage.
Avant le virage :
- Regardez loin devant vous et observez la courbe du virage.
- Méfiez-vous en particulier des virages masqués qui offrent une vue insuffisante sur leur sortie.
- Rentrez le plus tard possible dans la courbe : vous aurez ainsi une meilleure visibilité.
- Votre vitesse est trop élevée ? Freinez avant de commencer à virer.
Avant d’entrer dans un virage à droite, placez-vous le plus à gauche possible de votre bande de circulation (pour un virage à gauche, il faudra se placer le plus à droite de votre bande de circulation). Vous maintiendrez ainsi plus longtemps une trajectoire en ligne droite et aurez donc une meilleure vue de la courbe à négocier.
Dans le virage :
- Dès l’entrée du virage, déplacez votre regard jusqu’au point où vous allez sortir de la courbe.
- Gardez les genoux en contact avec le réservoir et penchez le corps afin de guider votre machine dans la trajectoire correcte à l’aide des hanches et en appuyant le pied sur le repose-pied intérieur.
- Lors d’un virage à gauche, vérifiez que le haut de votre corps ne dépasse pas votre bande de circulation.
- Évitez de lâcher les gaz, rétrograder ou débrayer : cela déstabilise la moto.
- Vous devez quand même freiner ? Utilisez tout d’abord votre frein arrière. Si ce n’est pas suffisant, débrayez et utilisez votre frein avant avec précaution.
Accélérez seulement quand la sortie est en vue.
- Scindez le groupe en sous-groupes de 5 à 6 motos.
- Déterminez la place de chacun dans le groupe. Les conducteurs les moins expérimentés à l’avant.
- Optimisez la visibilité de chacun : le premier roule aux 2/3 de sa bande, le deuxième au tiers, le troisième de nouveau aux 2/3 et ainsi de suite.
- Adaptez la distance entre vous en fonction de la vitesse et de l’endroit où vous vous trouvez. En agglomération, placez-vous plus près les uns des autres que sur autoroute.
- Arrêtez-vous uniquement sur un accotement ou un parking.
- Lors d’une manœuvre, ne suivez pas aveuglément le motard qui vous précède. Vérifiez que la voie est bien libre.
Circuler à deux sur une moto demande de la pratique et une certaine adaptation :
- Votre moto doit être adaptée pour le transport de deux personnes : une double selle, des pose-pieds et poignée(s).
- Le passager doit être détendu et simplement suivre les mouvements de la machine. Il ne doit en aucun cas se pencher de manière inattendue vers l’intérieur ou l’extérieur. Il peut changer de position dans une ligne droite, mais certainement pas dans un virage.
- Il doit toujours avoir les pieds sur les repose-pieds.
- Il peut se tenir aux poignées à l’arrière ou à votre taille, sans entraver votre liberté de mouvement.
- Établissez préalablement un code de communication entre vous et votre passager si votre moto n’est pas équipée d’interphone.
- Vous pesez plus lourd : la maniabilité s’en ressentira et votre distance de freinage sera plus longue.
- Pensez à adapter la pression de vos pneus à la charge.
Sachez que la largeur d’une moto ne peut dépasser 1,25 mètre, chargement compris. En hauteur, la moto avec son chargement ne peut dépasser 4 mètres. Le chargement ne peut également jamais dépasser l’avant du véhicule et peut uniquement dépasser de 50 cm à l’arrière.
Vérifiez la pression des pneus et la suspension en fonction du poids total et procédez à un essai quelques jours avant le départ. Pensez à régler les phares par rapport au chargement.
Pensez à :
- Répartir le poids de manière égale entre les deux coffres de côté.
- Placer les objets les plus lourds dans le bas.
- Tenir compte du poids maximal par valise et des recommandations du constructeur.
- Mettre tous les objets qui doivent être accessibles facilement dans la sacoche de réservoir. Celle-ci présente l’avantage de se placer près du centre de gravité de la moto mais restez conscient que cela le modifie.
Vous pouvez placer une petite valise supplémentaire sur le porte-bagages (« top case ») ou arrimer un sac en forme de boudin sur la partie arrière de la moto en veillant à ne pas dépasser la largeur réglementaire.