Les yeux qui piquent, la tête lourde, le regard fixe, ces signes ne trompent pas, ils nous avertissent de la nécessité de dormir. Lorsqu’ils surviennent au volant, il est important de ne pas les ignorer car le risque de s’endormir en conduisant est bien présent. Sur nos routes, environ 1 accident sur 5 serait ainsi lié à la somnolence.

La route des vacances et ses trajets sur autoroute, souvent longs et monotones, parfois réalisés pendant la nuit, multiplient les risques d’endormissement au volant. Notre nouvelle campagne diffuse des conseils pour les éviter.

 

Des effets comparables à l’alcool

L’impact de la fatigue sur la conduite peut être important, même comparable à celui provoqué par la consommation d’alcool. La somnolence provoque une baisse de l’attention, des difficultés à maintenir la trajectoire ainsi qu’un temps de réaction et des réflexes plus lents et moins précis. Plus le nombre d’heures de sommeil perdues augmente, plus les risques liés à seront importants.

Ainsi, les capacités de conduite d’un conducteur n’ayant plus dormi depuis 17h sont similaires à celles d’une personne avec une alcoolémie de 0,5 g/l de sang, soit l’équivalent de 2 ou 3 verres d’alcool.

Et il n’est pas nécessaire de rester de nombreuses heures sans dormir, accumuler un manque de sommeil ou un sommeil de mauvaise qualité augmente également les risques.

 

Les microsommeils ou s’endormir sans s’en rendre compte

Nous sommes nombreux à penser pouvoir lutter contre l’envie de s’endormir… En réalité, il existe un risque de s’assoupir sans même s’en rendre compte, c’est ce qu’on appelle les micro-sommeils.

Des épisodes de sommeil très courts, généralement plusieurs secondes, dont on peut ne pas être conscient. Ils surviennent généralement lorsqu’on est très fatigué et qu’on effectue des tâches monotones comme conduire sur une autoroute où il y a très peu de trafic et où l’attention est peu sollicitée. C’est d’ailleurs principalement sur autoroute que surviennent les accidents liés à la somnolence au volant.

Lors d’un micro-sommeil, on peut avoir les yeux ouverts mais le cerveau ne traite plus les informations comme d’habitude et au volant, cela peut avoir d’énormes conséquences. Les accidents provoqués par la somnolence sont d’ailleurs souvent graves car le conducteur assoupi ne freine pas ou très peu avant la collision.

 

A quel moment s’arrêter ?

Pour éviter de s’endormir en conduisant, il est nécessaire de faire une pause dès les premiers signes de fatigue. La difficulté à maintenir la tête droite, le regard qui se fixe, le besoin constant de changer de position, la tendance à se frotter le visage, les mains, le cou… sont autant de signes que notre corps nous envoie pour nous inciter à nous arrêter.

La seule solution alors efficace est de faire une courte sieste (15-20 minutes) éventuellement après avoir consommé une boisson stimulante comme un café qui pourra porter ses effets au réveil. De nombreux conducteurs estiment à tort que d’autres solutions fonctionnent comme ouvrir la fenêtre, parler à un passager ou écouter de la musique.

Certaines tranches horaires sont par ailleurs biologiquement plus propices à la somnolence : entre 2h et 6h du matin et en début d’après-midi entre 13h et 16h. Il est donc important de se montrer particulièrement vigilant lors de ces périodes.

 

Un break toutes les 2 heures sur la route des vacances

Des températures élevées, un long trajet sur autoroute, parfois pendant la nuit, un conducteur fatigué de ses dernières semaines de boulot, sur la route des vacances, tous les ingrédients sont réunis pour provoquer des accidents liés à la somnolence.

Nous activons donc une campagne de sensibilisation pour conscientiser les conducteurs aux risques et les aider à les éviter. Elle sera diffusée pendant tout le mois d’août, sur les réseaux sociaux et dans 170 stations-service en Wallonie.

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