Les Wallons s’expriment sur la cohabitation routière
Avec une mobilité en constante évolution, la cohabitation entre les usagers peut parfois se révéler houleuse sur la route. La circulation devient alors un lieu de tensions où se manifestent la colère, l’agressivité et parfois même la violence.
Nous avons donné la parole aux usagers quant à leurs comportements et ressenti en matière de partage de la route. 8 Wallons sur 10 qualifient la cohabitation routière de problématique et 4 sur 10 indiquent même qu’elle s’est dégradée ces derniers temps. Les résultats révèlent également l’impact de l’agressivité routière sur les personnes qui y sont confrontées, chez qui elle est parfois associée à de la fatigue, du stress et même, à une peur de se déplacer.
Dans ce contexte, la courtoisie est devenue un enjeu crucial pour la mobilité et la sécurité routière. A l’inverse de l’agressivité, elle procure une sensation de bien-être et elle encourage les autres à faire de même. A l’occasion de la semaine internationale de la courtoisie au volant, nous en rappelons les bienfaits.
Les insultes et les klaxons sont fréquents
C’est un phénomène bien connu, dans la circulation, au moindre comportement dérangeant de la part d’un autre usager, l’irritation et la colère nous submergent beaucoup plus rapidement. On cède alors parfois à la tentation de manifester notre mécontentement, avec la ferme intention de ne pas nous « laisser faire ».
Plus de 7 Wallons sur 10 (73%) indiquent ainsi avoir une plus grande tendance à se montrer agressifs sur la route. Cette agressivité se manifeste principalement par des gestes de mécontentement souvent assez explicites…
L’individualisme principalement en cause
Les problèmes de cohabitation découlent souvent du fait que sur la route, on analyse généralement les situations de trafic selon ses propres contraintes et depuis le moyen de déplacement qu’on utilise. Nos décisions et réactions se basent alors sur ces éléments, sans forcément prendre en compte l’impact qu’elles peuvent avoir sur les autres.
La plupart des usagers que nous avons interrogés pointent d’ailleurs majoritairement des éléments liés au comportement individuel comme causes du manque de convivialité sur la route. L’égoïsme et l’individualisme arrivent ainsi en tête avec 1 Wallon sur 2 (51%) qui les identifie comme la source des problèmes de cohabitation. Contrairement aux idées reçues, les problèmes liés à l’infrastructure sont moins mis en avant avec par exemple, seulement 1 usager sur 4 (24%) qui impute les problèmes de cohabitation au manque d’espaces spécifiquement dédiés aux modes de déplacement actifs.
Conséquences de l’agressivité : des accidents mais pas seulement
L’agressivité peut mener à des réactions impulsives et des comportements à risques susceptibles d’entrainer des accidents. Elle peut aussi impacter les usagers et leur mobilité de manière durable. Ainsi, environ 1 usager sur 2 estime qu’elle suscite chez lui de l’énervement et du stress et un usager sur 7 (15%) déclare que les comportements agressifs subis sur la route ont provoqué chez lui une peur de se déplacer. Des chiffres qui invitent à réfléchir avant de s’énerver sur un autre usager.
La courtoisie ne procure que des avantages et elle est contagieuse
A l’inverse de l’individualisme à l’origine de l’agressivité, la courtoisie vise à plutôt à favoriser la mobilité générale. Faire preuve de courtoisie, c’est aussi savoir pardonner, sans s’énerver, les petites erreurs, bien souvent involontaires, que les autres peuvent commettre sur la route.
Bon nombre d’usagers wallons (84%) indiquent régulièrement faire preuve de courtoisie par exemple en facilitant le passage d’un autre usager alors qu’il n’a pas la priorité (52%) ou en s’excusant en cas de gêne occasionnée (51%).
Ces comportements positifs n’engendrent que du positif puisque trois quarts des usagers (76%) indiquent que se montrer courtois sur la route suscite chez eux un sentiment de bien-être et près de 8 Wallons sur 10 (76%) déclarent que lorsque quelqu’un se montre courtois envers eux, cela leur donne envie de faire de même.
A l’occasion de la semaine internationale de la courtoisie au volant qui débute ce 18 mars, nous invitons tous les usagers à ne pas se laisser gagner par l’agressivité et à plutôt faire preuve de bienveillance et de courtoise dans la circulation, pour une mobilité apaisée, une meilleure fluidité du trafic et des routes plus sûres, pour tous.
5 conseils pour ne pas se laisser gagner par l’agressivité
- Respecter le Code de la route.
L’agressivité au volant découle souvent du non-respect d’une règle du Code de la route : ne pas indiquer ses changements de direction, ne pas céder la priorité, ne pas appliquer la tirette, etc.
- Réfléchir avant de réagir.
Face un comportement qui suscite une vive réaction chez nous, il est essentiel de prendre 2 minutes avant de réagir. Cela vaut-il vraiment la peine de se mettre dans cet état ? Ne jamais répondre aux injures, gestes agressifs et autres provocations est indispensable pour éviter l’escalade.
- Faire preuve d’empathie.
Il importe de se mettre à la place des autres et de prendre conscience de leur réalité. L’usager qui vient d’en face ou qui utilise un autre moyen de déplacement n’a pas la même vision du trafic que nous et n’a probablement pas vu ni analysé la situation de la même manière.
- Ne pas en faire une affaire personnelle.
Quelqu’un ne nous a pas laissé passer alors qu’on avait la priorité ? Ce n’est pas dirigé personnellement contre nous. Il est important de relativiser et de faire la différence entre une erreur de distraction et une manœuvre délibérément agressive à notre égard.
- S’excuser et remercier.
Si on a fait une erreur qui a mis un autre usager en colère, un simple signe de la main peut souvent débloquer la situation. 69% des usagers wallons indiquent en effet qu’un geste d’excuse diminue instantanément leur énervement. Remercier les usagers qui ont fait preuve de courtoise est également toujours apprécié, et cela encourage les comportements courtois.