LES ACCIDENTS À MOTO, 2 FOIS PLUS GRAVES QUAND IL FAIT BEAU
Après un début de printemps à la météo mitigée, le soleil semble s’installer durablement depuis une semaine. Cette météo clémente augmente malheureusement les risques d’accidents de motos.
Selon une étude de l’Agence Wallonne pour la Sécurité Routière (AWSR), les accidents à moto sont en effet 2 fois plus graves par temps sec.
Sur les routes wallonnes, 1 tué sur 6 est un motard
Même si ces 5 dernières années, le nombre de motards victimes d’un accident en Wallonie a baissé de 15%, les motocyclistes restent des usagers de la route particulièrement vulnérables.
Ils représentent à peine 1 % des kilomètres parcourus en Wallonie mais ils sont impliqués dans près d’un accident sur 10 et un tué sur 6 sur les routes wallonnes est un motard.
Des accidents plus graves quand il fait beau
En Wallonie, 9 accidents avec tués ou blessés sur 10 impliquant une moto, ont lieu lorsque le temps est sec. L’étude de l’AWSR révèle par ailleurs que les accidents de moto sont 2 fois plus graves dans ces conditions que lorsqu’il pleut.
On peut supposer que tus les usagers de la route font preuve de davantage de vigilance lorsque la chaussée est mouillée par exemple en diminuant leur vitesse, ce qui réduit le risque d’accident grave.
Il est donc important de rappeler qu’un accident peut survenir à tout moment et que les limitations de vitesse doivent être respectées par tous les temps.
Vitesse, sortie de route et refus de priorité
Adapter sa vitesse aux circonstances (virage, rétrécissement, etc.), est également indispensable pour se préserver du risque d’accident. L’étude de l’AWSR montre que dans un accident sur 3 (35%), le motard est seul en cause. Il est fort probable qu’une vitesse excessive ou inadaptée ait joué un rôle dans ce type d’accidents.
Lorsqu’un motard entre en collision avec un autre usager de la route, il s’agit dans la plupart des cas d’une voiture (82%). Dans bon nombre de ces accidents, l’automobiliste n’a pas vu la moto à temps. Cela s’explique par la silhouette étroite du motard qui le rend beaucoup plus difficile à repérer à distance et sa vitesse est également plus compliquée à évaluer.
Par ailleurs, près de 1 accident sur 10 est lié à un refus, par un usager, de la priorité du motard.
Qu’on soit automobiliste ou motard, communiquer clairement ses intentions, se rendre visible, être conscient et attentif à l’angle mort et attendre que les conditions de sécurité soient réunies avant de s’engager dans une manœuvre, sont des éléments clés pour favoriser la sécurité.
Plus de tués en provinces de Namur et Luxembourg
L’étude de l’AWSR révèle des accidents plus graves dans les provinces de Luxembourg et de Namur. Ces chiffres reflètent l’attrait particulier des motards pour ces deux régions touristiques où l’on retrouve notamment des routes sinueuses avec peu d’habitations, sur lesquelles certains peuvent se laisser aller.
Avant le week-end, l’AWSR sensibilise donc les motards à faire preuve de prudence et à respecter le code de la route pour profiter pleinement de leurs balades à moto tout en préservant leur sécurité.