Ce mardi 1er octobre, cela fait 4 ans que la règle du « couloir de secours » a fait son entrée dans le Code de la route belge. Un principe qui fluidifie la circulation en cas d’embouteillages et qui permet également de sauver des vies, en facilitant l’intervention rapide des services de secours en cas d’accident.

Pour être efficace, le couloir de secours doit être appliqué par l’ensemble des usagers. Pourtant, en Wallonie, 7 conducteurs wallons sur 10 ne savent pas comment l’appliquer.

 

Comment ça marche ?

Un accident, des embouteillages, les sirènes des véhicules de secours qui retentissent… Dans ce type de situation, de nombreux usagers de la route sont désemparés voire paniqués, provoquant parfois un blocage de la voirie bien involontaire.

Il faut se bouger, mais comment ?

Depuis le 1er octobre 2020, la règle du couloir de secours précise ce qu’il y a lieu de faire.  Concrètement, en cas de files, les conducteurs doivent créer un couloir entre la voie de gauche et celle de droite, en s’écartant de part et d’autre de la route pour laisser passer les éventuels services de secours. En présence de trois bandes, le couloir se trouvera entre la bande de gauche et la bande centrale.

Cette pratique est d’application partout en Belgique, dès qu’un ralentissement ou un embouteillage se forme, sur une voie publique à minimum deux bandes de circulation dans le même sens, donc pas uniquement sur autoroute, et même en présence d’une bande d’arrêt d’urgence.

Le couloir de secours peut être emprunté par tous les véhicules prioritaires (police, services d’incendie, ambulance, protection civile…) ainsi que par les services de dépannage (depuis 2023).

Les motards peuvent également y circuler afin de remonter les files, mais en respectant les règles déjà en vigueur dans ce type de situation (maximum 50 km/h et avec une différence de maximum 20 km/h par rapport aux autres véhicules). Ils doivent également toujours céder le passage aux véhicules prioritaires qui arrivent par l’arrière. 

4 minutes en moins, 40% de chances de survie en plus

En cas d’accident grave, agir rapidement est vital pour les victimes. Or, les bouchons peuvent freiner les services de secours dans leur intervention. En facilitant l’accès au lieu de l’accident, le couloir de secours permet de faire gagner en moyenne 4 minutes aux services d’urgence, ce qui peut considérablement augmenter les chances de survie des personnes blessées.

Cette pratique a d’ailleurs déjà démontré son efficacité dans les pays où elle est appliquée depuis plusieurs années. On estime en effet qu’elle permet d’augmenter de 40% les chances de survie des victimes d’accidents de la route.

En permettant une arrivée plus rapide des secours sur le lieu d’intervention, le couloir de secours permet aussi de dégager plus rapidement les voies de circulation, et donc de diminuer l’impact des accidents sur le trafic, faisant ainsi gagner du temps à tous les conducteurs.

 

7 Wallons sur 10 ne savent pas comment l’appliquer, et vous ?

Selon un récent sondage, même si la majorité des Wallons ont déjà entendu parler du couloir de secours, près de trois quarts d’entre eux (72%) ne savent pas exactement quand (spontanément ou à l’approche d’un véhicule de secours ?) ni comment (se rabattre à gauche ou à droite ?) l’appliquer.

La dernière fois qu’ils se sont retrouvés dans un embouteillage, seuls 4 conducteurs sur 10 (40%) indiquent avoir spontanément appliqué le principe. Le couloir de secours doit pourtant être formé spontanément par les conducteurs, dès qu’un embouteillage se forme, même si les services de secours ne sont pas encore visibles.

Le système ne peut par ailleurs fonctionner que si TOUS les conducteurs l’adoptent. Un seul conducteur mal positionné peut en effet bloquer les services de secours.

 

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