Lancement des états généraux de la sécurité routière
LA WALLONIE ACCÉLÈRE VERS LA VISION ZÉRO
La Wallonie renforce son engagement en matière de sécurité routière avec le lancement des États Généraux Wallons de la Sécurité Routière 2025 (EGSRW). Le coup d’envoi officiel a été donné ce mardi 18 février par le Ministre wallon de la Sécurité routière, François Desquesnes, et l’Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR).
Pilotés par le Conseil Supérieur Wallon de la Sécurité Routière (CSWSR), ces États Généraux vont fédérer l’ensemble des acteurs autour d’un objectif ambitieux à l’horizon 2050 : zéro mort sur les routes wallonnes.
Un engagement renouvelé et des objectifs concrets
Aucun citoyen ne devrait risquer sa vie en se rendant au travail, en accompagnant ses enfants à l’école ou en sortant avec des amis. Pourtant en 2023, 225 personnes ont encore perdu la vie sur les routes wallonnes et près de 800 autres ont été grièvement blessées.
Pour changer cette réalité inacceptable, les Etats généraux de la Sécurité routière viennent de débuter en Wallonie. Ils se clôtureront au mois de novembre prochain avec des mesures concrètes pour diminuer le nombre de victimes de la route.
L’objectif est de maintenir le cap fixé de ne pas dépasser 100 décès sur les routes wallonnes d’ici 2030, et d’établir un palier intermédiaire pour 2040 (ne pas dépasser 50 décès), pour atteindre la vision zéro en 2050. Pour la première fois, des objectifs chiffrés sont également fixés pour les blessés graves qui représentent, eux aussi, une conséquence majeure de l’insécurité routière. L’objectif est de diviser par deux le nombre de blessés graves d’ici 2030 (ne pas dépasser 400 blessés graves) et par 8 d’ici 2050 (ne pas dépasser 100 blessés graves).
Un plan d’action pour des routes plus sûres
L’édition 2025 des EGSRW ira au-delà des recommandations habituellement formulées à l’issue des travaux. Elle vise à aboutir à un plan d’action ambitieux et opérationnel, engageant tous les acteurs concernés à l’horizon 2030.
L’approche adoptée repose sur le principe du « Safe System », inspiré des meilleures pratiques internationales. Il encourage à prendre en compte le fait que l’être humain est faillible (il commet des erreurs) et vulnérable, dans la conception des mesures de sécurité routière. Le système de mobilité doit être conçu pour éviter que les erreurs involontaires des usagers se soldent par accident de la route aux conséquences graves.
Ce plan d’action, qui sera dévoilé lors de la clôture des EGSRW le 14 novembre 2025, s’appuiera sur les travaux des 7 groupes thématiques organisés par le CSWSR.
Les causes principales des accidents de la route font bien entendu partie des thématiques prioritaires :
- La conduite sous influence (alcool, drogues, médicaments) en cause dans 1 accident mortel sur 4.
- La vitesse excessive ou inadaptée en cause dans 1 accident mortel sur 3.
- La distraction, qui joue un rôle dans 5 à 25% des accidents avec victimes.
D’autre thématiques pouvant avoir un impact important sur la sécurité routière ont également été définies :
- Mobilité sûre vers les écoles
- Mobilité professionnelle
- Formation à la conduite
- Usagers vulnérables (motards, piétons, cyclistes, trottinettistes…)
D’autres thèmes pourraient également être abordés en fonction des aspects identifiés par le CSWSR.
Un plan d’action qui vivra aussi au niveau local
Pour permettre une déclinaison locale des mesures définies, les communes et zones de police seront pleinement impliquées. Une enquête est actuellement menée par l’AWSR afin de mieux identifier leurs besoins et leur utilisation des outils de sécurité routière actuellement mis à leur disposition.
En collaboration avec l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW), des acteurs locaux seront appelés à s’impliquer dans les groupes de travail du CSWSR. Des sessions spécifiques seront également organisées avec des représentant de la Police Fédérale et de la Police Locale pour garantir des solutions adaptées aux réalités de terrain.
A terme, l’objectif est de disposer d’un plan d’actions conçu pour être déclinable localement, avec l’ambition qu’il devienne un outil concret et efficace que chaque ville et commune pourra s’approprier en fonction de ses priorités et des spécificités de son territoire.