Conduire sous l’influence de médicaments, un danger sous-estimé
En cette période printanière, les allergies font leur grand retour. Pour lutter contre les symptômes souvent très désagréables, nous sommes nombreux à prendre des traitements à base d’antihistaminiques. Ces médicaments peuvent avoir des effets négatifs sur les capacités de conduite et augmenter le risque d’accident.
Les symptômes allergiques eux-mêmes peuvent aussi être source de danger sur la route.
Alors que la saison des pollens de graminées, responsables du fameux rhume des foins, a commencé, voici quelques conseils pour limiter les risques sur la route.
5 fois plus de risques d’accident
Les risques liés à la prise de certains médicaments au volant sont bien réels. Les effets varient selon le type de traitement et les doses consommées mais, de manière générale, un conducteur sous l’influence de ces médicaments sera moins vigilant, il aura des difficultés à se concentrer et davantage tendance à somnoler, ses réflexes seront ralentis et dans certains cas, des troubles de la vue ou même des vertiges peuvent survenir.
Tous ces effets secondaires augmentent le risque d’accident. On estime qu’un conducteur qui a consommé des médicaments pouvant impacter la conduite risque en moyenne 5 fois plus d’avoir un accident.
Et si ces médicaments sont associés à la consommation d’alcool, le risque d’accident explose littéralement… et peut augmenter jusqu’à 50 fois !
Les antihistaminiques, souvent dangereux pour la conduite
Nous sommes nombreux à souffrir du rhume des foins et c’est à cette période de l’année que les symptômes sont les plus importants. Pour lutter contre ces derniers, des traitements à base d’antihistaminiques sont souvent utilisés. Or, tout comme les anti-dépresseurs, les anxiolytiques ou encore les somnifères, ils font partie des médicaments parmi les plus dangereux au volant. Ils provoquent généralement de la somnolence et une baisse de la réactivité et de la rapidité de mouvement.
Les symptômes allergiques eux-mêmes peuvent aussi être source de danger sur la route. Le manque de sommeil, qui est souvent de moins bonne qualité et moins réparateur lorsqu’on souffre d’allergies, augmente en effet les risques de somnolence et les yeux larmoyants et gonflés ainsi que les éternuements fréquents peuvent réduire la visibilité. Selon une étude, un rhume des foins non traité aurait ainsi le même effet au volant que le fait d’avoir bu 2 ou 3 verres d’alcool.
Quelques conseils pour limiter les risques
- Lire la notice
Il est évidemment indispensable de lire et de respecter scrupuleusement la notice des médicaments qu’on est amené à consommer. Cela nous permettra d’utiliser le médicament correctement mais également d’identifier des possibles contre-indications pour la conduite d’un véhicule. Notre médecin ou pharmacien peut également nous communiquer des informations précises sur les effets que les médicaments peuvent avoir au volant. Si c’est le cas des médicaments que l’on prend, il est évidemment important de ne pas les consommer avant de prendre la route.
- Prêter attention aux « effets ressentis »
De manière générale, peu importe le type de médicaments que l’on consomme, il est important d’être attentif aux effets ressentis. Si ces médicaments affectent notre vigilance et notre concentration, il est préférable de ne pas les prendre avant de conduire.
- Faire changer le filtre à pollen de notre voiture
Pour limiter les symptômes allergiques au volant, il est utile de faire régulièrement changer le filtre à pollen du véhicule (tous les 15.000 kilomètres ou selon les indications du constructeur) et, lors de l’entretien du véhicule, de veiller à demander au garagiste de nettoyer le circuit de climatisation et d’aération de l’habitacle.
- Privilégier la ventilation de la voiture
Garder les fenêtres fermées pendant les trajets et privilégier la ventilation (ou la climatisation) de notre voiture permet également de diminuer les risques d’éternuement et les yeux larmoyants au volant.