2ème édition du baromètre de la cohabitation routière
Chaque année, cette étude donne la parole aux usagers sur leurs comportements et ressentis face au partage de la route.
Comme en 2024, près de 8 Wallons sur 10 (79 %) estiment que la cohabitation routière reste problématique. Certains comportements agressifs, comme les insultes et les gestes obscènes, sont même en augmentation.
Parmi les facteurs qui alimentent ces tensions, on retrouve notamment certaines infractions qui ont le don de particulièrement agacer les usagers.
Sur la route, les gestes agressifs persistent
En 2025, 79 % des Wallons qualifient la cohabitation routière de problématique, un chiffre relativement stable par rapport à 2024 (82%). Comme l’an dernier, 4 Wallons sur 10 estiment également que la cohabitation s’est dégradée ces derniers temps.
La circulation reste en effet un terrain propice à l’agressivité. Plus d’1 Wallon sur deux (53%) avoue avoir adopté des comportements ou gestes agressifs dans la circulation au cours du mois écoulé, un chiffre légèrement en hausse par rapport à l’année dernière (47%). Le pourcentage de Wallons qui déclarent avoir subi de l’agressivité dans la circulation (80%) a également un peu augmenté par rapport à l’an dernier (77 %).
Des conséquences concrètes sur la mobilité
Outre les accidents de la route qui sont plus fréquents chez ceux qui adoptent des comportements agressifs, l’étude met aussi en avant le fait que les tensions, peuvent impacter les usagers et leurs déplacements de manière durable.
Des conséquences concrètes sur le bien-être et la mobilité sont ainsi exprimées. Comme l’année dernière, l’agressivité routière suscite de l’énervement et du stress pour environ 1 usager sur 2 (respectivement 55 % et 45%) et elle est associée à de la fatigue mentale ou physique pour 1 usager sur 5 (20%).
Le plus alarmant reste la peur de se déplacer, qui touche 17 % des usagers (15% en 2024) victimes d’agressivité. Cette appréhension conduit certains d’entre eux (6%) à renoncer à un nouveau type de mobilité ou à abandonner (totalement ou partiellement) un mode de déplacement. Les modes de transport doux comme le vélo ou la trottinette sont principalement concernés et les femmes sont plus touchées que les hommes. Ces chiffres sont relativement stables par rapport à l’année dernière.
Certaines infractions sont plus propices à l’agressivité
L’agressivité au volant peut avoir de multiples origines. Elle peut surgir spontanément ou en réaction à un comportement, parfois de manière totalement disproportionnée par rapport à la gêne réellement subie. Elle peut aussi provenir d’une méconnaissance des règles, d’une incompréhension des réalités des autres usagers ou encore du non-respect du Code de la route.
Des infractions, parfois considérées comme anodines par ceux qui les commettent, peuvent alors devenir de véritables déclencheurs de frustration et d’agressivité.
Certains comportements sont d’ailleurs considérés comme des sources majeures d’agacement sur la route, comme le fait de ne pas mettre son clignotant ou encore de squatter la bande centrale sur autoroute.
La courtoisie, un moyen simple pour pacifier la cohabitation
L’étude montre aussi que les attitudes bienveillantes restent malgré tout largement pratiquées. Comme l’année dernière, 84 % des Wallons déclarent en effet se montrer régulièrement courtois dans la circulation en facilitant le passage d’un autre usager ou encore en le remerciant à la suite d’un geste bienveillant.
Des pratiques qui procurent une sensation de bien-être et qui encouragent les autres à faire de même. Près de 8 usagers sur 10 (79 %) déclarent en effet se sentir mieux après avoir été courtois et la même proportion (77%) estiment que la courtoisie des autres à leur égard, les incite à en faire autant.
Un effet contagieux que nous veillerons à propager sur les routes pendant les prochaines semaines via une nouvelle campagne de sensibilisation.